Le centième singe
Origine de la théorie
Lyall Watson rapporte le constat de scientifiques japonais au sujet de macaques dont une première femelle aurait initié l’habitude de tremper ses patates douces dans l’eau pour y retirer le sable avant de les manger. Cette observation de départ fut faite sur l’îlot de Kôshima.
Quelques années plus tard, les mêmes scientifiques ont observé que cette façon de faire s’était répandue partout sur ce même îlot, à tous les autres singes de la même espèce. Ils en conclurent que le mimétisme en était la cause principale.
Cependant, quelle ne fut pas leur surprise lorsqu’ils s’aperçurent que ce nouveau comportement avait été aussi adopté par tous les autres macaques des îlots avoisinants, sans qu’il y ait eu la moindre possibilité de transmission visible entre eux.
Ainsi fut émise pour la première fois l’hypothèse que ce phénomène se serait produit au moment même où un nombre clé (100) aurait été atteint et à partir duquel tous les êtres appartenant à la même espèce aurait automatiquement acquis, sans aucune raison apparente, un nouveau savoir.
Le concept du centième singe était né. Par la suite, cette idée du centième singe fut particulièrement étudiée en sociologie dans les années ’50 se rapportant à la possibilité d’une propagation d’une même idée dans un ensemble social quelconque, sans qu’on puisse y trouver une explication logique et rationnelle.
L’objet central de l’étude était de trouver comment un savoir émergeant spontanément, peut s’étendre graduellement au sein d’une population humaine sans que ni la distance ni l’emplacement géographique causant l’éloignement physique puisse représenter un obstacle à sa propagation.
Tout comme la résonance morphique élaborée par Rupert Sheldrake, un nombre clé de personnes aurait acquis un savoir sans qu’il y ait eu au préalable aucune transmission visible de cette connaissance.
À partir de cette observation est née la thèse de la masse critique en prétendant que le comportement d’un certain nombre influerait sur celui du reste de la population appartenant à la même espèce.
Lorsque ce seuil est atteint, ce procédé franchirait toutes barrières naturelles et se manifesterait spontanément tout comme l’altération des cristaux de glycérine observés en laboratoire sous contenants scellés.
Évidemment, malgré tout, cette avancée fut vivement critiquée par le monde scientifique et continue, encore aujourd’hui, à être l’objet de railleries par les plus sceptiques d’entre eux.
Pourtant, l’impact de ce phénomène ne représente rien de nouveau pour certaines communautés spirituelles pratiquantes.
Non centralisés et tout comme nous, composés de membres croyants éparpillés un peu partout dans la collectivité environnante, ces groupes définissent ce concept comme un champs unifié qui est créé par le soutien et le rappel quotidien d’une intention particulière.
En effet, force est de constater que tous les membres de ces assemblées par affinités pratiquant régulièrement la répétition de certains sons-mères tout en y associant l’intention de semer ainsi que de propager la paix et l’harmonie partout dans le monde, témoignent de la réalité de leurs souhaits.
Ces composantes essentielles à l’existence d’un monde équilibré émergent d’abord du centre du pratiquant. Puis rayonnant dans son propre champ d’attraction, la personne visualise cette forme pensée s’étendre partout jusqu’à l’infini.
Et, en considérant comme déjà exaucée cette intention projetée, il/elle remercie l’Ensemble d’avoir accueilli favorablement sa demande. Constatant avec objectivité les résultats de ses prières, partout où il va, il accroît inévitablement sa foi qui le porte encore plus loin dans sa capacité de créer.
N’empêche que revendiquant la justice et la prospérité pour tous, nous pouvons déjà témoigner présentement de l’éclosion d’un éveil certain qui tend à se généraliser parmi l’entièreté de l’espèce humaine partout là où elle se trouve.
Or donc, afin de faciliter cet éveil de la conscience qui tend à se généraliser, nous devons harmoniser la définition même de ce monde de bienveillance déjà en émergence.
Ceci, pour que d’un même élan, nous puissions réguler et uniformiser ce nouvel ensemble à peine naissant tout en sauvegardant la particularité de chacun ayant adopté ce nouveau mode de pensée.
En d’autres termes, plus nous serons à croire en la même possibilité d’un monde nouveau, respectant équitablement tous les êtres vivants en faisant partie, plus vite cette réalité prendra vie.
Enfin, puisque nous désirons un monde basé sur la qualité d’être plutôt que sur l’avoir, son appropriation ainsi que l’illusion de l’accumuler, nous devons compter sur un certain nombre de personnes partageant le même objectif que d’être l’outil du bien et de faire partie de ses nombreuses manifestations.
Formant cette masse critique provoquant spontanément un champs magnétique unifié, nous pourrons ainsi assurer l’avènement d’un monde assurément meilleur pour tous les êtres vivants tout en portant en soi la cohérence de l’entièreté de son contenu.
C’est alors que la plus fondamentale question vient se poser : tout comme nous, voulez-vous être un autre centième singe de plus nous conduisant inévitablement à l’édification d’un monde meilleur ?